dimanche 21 juillet 2019

20 juillet - Red Bay

Ce matin nous nous rendons à Red Bay. Ce petit village a beaucoup à offrir tant au niveau historique que pour l’activité physique.  Le village est situé dans une baie le long du détroit de Belle-Isle, ce qui en fait un lieu de prédilection pour les pêcheurs. Environ 325 personnes y vivent à l’année. L’été, ils travaillent pour Parcs Canada, au restaurant et autres services publiques. L’hiver, ils pellettent la neige, coupent du bois, vont à la chasse et travaillent à l’école; c’est ce que nous a raconté un citoyen de Red Bay. Ils aiment leur style de vie qui est calme et pas stressant. Cependant, ils ont bien hâte qu’on leur installe une tour pour avoir accès à une bonne réception WIFI et un bon service cellulaire. Les touristes aussi ont hâte.

A Red Bay

Des Inukshuks érigés par les Inuits pour nous dire que nous sommes sur le bon chemin
Dans la baie de Red Bay
Nous débutons par la visite du site historique géré par Parcs Canada. Le personnel nous accueille chaleureusement et le service en français est assuré par une dame de Blanc Sablon. Elle nous parle de la pêche à la baleine qui fut une activité prospère au 16e siècle.  A partir des années 1530 et pendant environ 70 ans, les pêcheurs de baleines basques espagnols et français ont utilisé le port de Red Bay comme base saisonnière pour la pêche à la baleine et la production d’huile de baleine qui était très en demande sur les marchés européens. Chaque printemps jusqu’à 12 navires et 2,000 hommes arrivaient d’Europe pour installer leurs équipements afin d’attraper les baleines, les dépecer, faire chauffer la graisse des baleines et la mettre dans des barils étanches. Dans  les années 1580, la population de baleines dans le détroit de Belle-Isle avait diminué et les activités de pêche à la baleine des Basques ont pris fin dès les premières années du 17e siècle.

En compagnie de Chris, un des guides de Parc Canada qui personnifie pour nous un chasseur de baleine du 16e siècle, nous partons en bateau pour Saddle Island, au milieu de la baie. Nous avons droit à une visite guidée privée car nous ne sommes que nous deux avec lui.  Tout en marchant dans le sentier qui sillonne l’île, Chris nous montre les endroits où les chasseurs/pêcheurs vaquaient à leurs activités; il y avait des fondoirs, des tonnelleries, des quais et des petites cabanes. Il nous raconte l’histoire du naufrage du galion San Juan lors d’une tempête à l’automne 1565. Bien des chasseurs ont été pris à passer l’hiver dans la baie quand les bateaux repartaient trop tard au début de la saison froide. Un grand nombre mourrait de froid ou de scorbut.  On peut voir l’emplacement d’un cimetière où plus de 130 chasseurs de baleines ont été enterrés.

En compagnie de Chris, notre guide privé

Quand Chris devient Juan, un chasseur de baleines du 16e siècle

Endroit magique sur Saddle Island
Nous allons diner au seul restaurant du village. Un autobus de touristes vient d’arriver qui remplissent le restaurant.  On y rencontre des gens de Toronto, d’Oshawa et même un homme de Whitby. 

Sentant le besoin de bouger après tant de journées sur la route, nous faisons le tour de la baie et nous nous rendons au sommet de Tracy Hill.  Un escalier de 700 marches sur 1,5 kilomètres  nous y conduit et nous offre une vue magnifique sur la baie, les îles en face et le village de Red Bay.  Le vent souffle fort là-haut et il ne fait pas chaud. On ne tarde pas à redescendre.

En montant les 700 marches de Tracy Hill

Il vente et fait froid au sommet
 En fin d’après-midi, nous retournons nous installer au Parc provincial Pinware, cette fois-ci sur le site 19. C’est une petite alcôve avec vue sur la mer et ce soir comme il fait plus froid, les moustiques ne se montrent pas le bout du nez.

5 commentaires:

  1. Que c'est beau par beau temps!!! Nous, nous étions dans la purée de pois!!!

    RépondreSupprimer
  2. la visite de Red Bay est vraiment intéressante. Lors de notre passage le mois dernier, le traversier pour Saddle Island ne fonctionnait pas. Il y faisait surement aussi froid mais ça valait peine de grimper les escaliers. ta soeur

    RépondreSupprimer
  3. C'est vraiment beau! Maya aimerait ça puisque c'est froid!

    RépondreSupprimer
  4. Maya aimerait la temperature mais moins les moustiques.

    RépondreSupprimer
  5. Mais il n'y a pas de moustiques lorsqu'il fait froid. Mona

    RépondreSupprimer