13 juillet - St-Siméon

Renaud et Johanne nous avait bien répété à plusieurs reprises de prendre la sortie 11 après le pont Samuel de Champlain et ensuite la sortie 83 en direction de Québec. Nous étions bien aux aguets avec nos 4 yeux, le GPS et Google Maps jusqu’à ce qu’une voiture vienne nous couper et nous déconcentre; et nous manquons la sortie 11. Ce n’est que 10 kilomètres plus tard sur la route 10 que nous pouvons rebrousser chemin et revenir vers Montréal pour enfin réussir à prendre la fameuse sortie 11.

Nous avions prévu aller pique-niquer au Parc des Chutes Montmorency près de Québec mais ils chargent $12.50 pour entrer dans le stationnement.  C’est cher pour aller manger notre propre lunch.  Nous faisons alors demi-tour et continuons sur la route longeant le fleuve vers l’est.  Nous nous arrêtons au Parc de l’Anse Boischatel, derrière l’Information touristique. C’est l’endroit idéal pour pique-niquer ou bien prendre du bon temps face au fleuve. De plus, nous en apprenons beaucoup tel que : saviez-vous, gens de Québec, que Boischatel s’appelait autrefois « Le Saut », nom qui fut donné par Samuel de Champlain, et faisait partie de la municipalité de L’Ange Gardien? Parmi les familles souches de Boischatel, il y avait les Garnault, probablement devenu de nos jours « Garneau », comme le nom de Julie, notre belle-fille. Savez-vous pourquoi le fleuve s’appelle « St-Laurent »? C’est Jacques Cartier qui a choisi ce nom quand il a atteint le golfe le 10 août 1535 et c’était le jour de la fête de Saint-Laurent. Un bon catholique ce cher Jacques.

Parc de l'Anse Boischatel

 A l’Information touristique, la dame semble s’ennuyer, donc nous lui demandons des renseignements sur  l’histoire de la Côte de Beaupré.  Elle nous suggère d’aller visiter le site historique « Aux Trois Couvents » sur l’Avenue Royale à Château-Richer. Et pourquoi pas! Encore une fois, la jeune fille à l’accueil est bien contente de nous recevoir car elle manque de clients.  C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle nous raconte l’histoire des 3 couvents, du site au moment de la Conquête anglaise en 1759 et l’histoire de Château-Richer. Il y eut 3 couvents sur ce site en bordure du fleuve. Le premier fut construit en 1694 à la demande de Monseigneur de Laval pour l’éducation des filles et c’est Marguerite Bourgeois qui était en charge de l’enseignement. A l’arrivée de la flotte anglaise en août 1759, les villages en bordure du fleuve furent incendiés sous l’ordre de Wolfe. C’est ainsi que le premier couvent fut réduit en cendre à l’exception des murs de pierres. Il est demeuré en ruine pendant 70 ans, les ecclésiastiques du Séminaire et les paroissiens ne s’entendant pas sur qui devait payer les frais de reconstruction. En raison du manque d’instruction des habitants du Bas-Canada (Québec), le taux d’analphabétisme était près de 90% à la fin du 18^e siècle. C’est finalement en 1830 que le 2^e couvent est construit. Au fil des ans, le couvent devient trop petit pour le nombre grandissant d’enfants dans la paroisse et en 1907 le 3^e couvent est construit. En 1928, les élèves sont au nombre de 265, puis en 1958 ils sont 376. Le bâtiment ne suffit plus à contenir tous les élèves du village, une nouvelle école est construite. Aujourd’hui, le site archéologique et historique « Trois Couvents » fait partie du patrimoine de Château-Richer. Même si notre histoire est assez récente en comparaison avec celle des pays de l’Europe, elle est riche et très intéressante et mérite d’être connue.

Au site Trois Couvents à Château-Richer 

Une classe comme dans mon enfance

Sculpture sur bois d'Alphonse Paré

A Baie St-Paul, nous nous arrêtons à la Fromagerie Migneron, dont la renommée de ses fromages n’est plus à faire. Nous goûtons à plusieurs d’entre eux et repartons avec « La tomme de brebis de Charlevoix »  et un vin de la région.  Nous aurons sûrement l’occasion de déguster cela avec des amis de voyage au cours des deux prochains mois.

A la fromagerie Migneron à Baie St-Paul

En fin d’après-midi, nous nous installons au Camping municipal St-Siméon, juste à côté du quai de la traverse entre St-Siméon et Rivière-du-Loup. C’est un lieu que nous connaissons bien, la dernière fois nous y étions avec Thierry et Maya, en route pour les îles-de-la-Madeleine. Le vent du large amène de la fraîcheur et la nuit s’annonce calme et confortable.

Camping St-Siméon